Les Français restent sur leur faim

Biologie médicale

Y aurait-il quiproquo entre les Français et les biologistes ? Oui, selon une enquête BVA réalisée pour les Journées de l’Innovation en Biologie qui se sont déroulées fin novembre.

Publié le 05 décembre 2019

Les Français restent sur leur faim

En effet, les patients font confiance à leur laboratoire de biologie médicale de proximité mais attendent une plus grande implication des biologistes médicaux : un sur cinq seulement échangent avec lui sur les résultats. Pourtant, 80% des biologistes pensent que les patients savent qu’ils peuvent les solliciter !« C’est certainement un des principaux axes de progrès de la profession, reconnaît François Blanchecotte, Président du comité d’organisation des JIB. Dans tous les laboratoires, les biologistes médicaux devraient être visibles, identifiés et accessibles. » Pourtant les laboratoires sont réellement « de proximité » puisque deux tiers des répondants ont un temps de trajet inférieur ou égal à 15 minutes pour se rendre au laboratoire le plus proche de chez eux (et 30 % de moins de 15 à 30 minutes).

Les trois quarts des personnes interrogées considèrent également que les biologistes pourraient prescrire certains traitements, des examens de biologie médicale complémentaires et mener des consultations de prévention ou de dépistage. Une extension de rôle qui trouve l’assentiment des biologistes dont les trois quarts se sentent légitimes pour proposer des examens préventifs ou des dépistages aux patients.

Mais l’évolution de l’univers de la biologie médicale entraîne un malaise profond chez ces professionnels de santé dont seulement 15% s’affirment optimistes sur l’avenir de leur métier et quatre sur dix réfléchissent à une réorientation.

J. S.