Vers un dépistage des hépatites virales de masse?

A l’occasion de la journée nationale de lutte contre les hépatites virales, le 25 septembre 2019, une étude se penche sur la question « faut-il aller vers un renforcement du dépistage de proximité ? ».

Publié le 24 septembre 2019

Vers un dépistage des hépatites virales de masse?

Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH du 24 septembre) présente notamment l’étude d’une nouvelle stratégie de dépistage pour le VHC, VHB et VIH basée sur un auto-prélèvement sanguin réalisé à domicile*.
Dans l’optique d’éliminer l’hépatite C à l’horizon 2025, l’une des mesures présentées par Jérôme Salomon, directeur général de la santé, en introduction de ce numéro est de « renforcer le dépistage de proximité par l’utilisation de tests rapides d’orientation diagnostique (TROD), dans une approche utilement combinée du VIH, du virus de l’hépatite C (VHC) et du virus de l’hépatite B (VHB) ». Les résultats des études présentés dans ce numéro permettent de « mieux mesurer l’impact des politiques publiques » précise Jérôme Salomon. Afin de contribuer à définir la stratégie de dépistage de l’hépatite C, en cours de réévaluation par la HAS.

 

BaroTest est une enquête virologique adossée au Baromètre Santé Publique France 2016 (enquête téléphonique réalisée auprès d’un échantillon aléatoire en population générale,). Parmi les 20 032 participants, 17 781 personnes éligibles (c’est-à-dire âgées de 18 à 75 ans, ayant une couverture sociale et n’étant pas sous tutelle ou curatelle) ont été invitées à recevoir un kit d’auto-prélèvement de sang déposé sur un buvard à domicile pour bénéficier d’un dépistage gratuit pour le VHC, VHB et VIH. Près de 40% d’entre eux, soit 6 945 personnes ont renvoyé le test complété accompagné du consentement signé au Centre national de référence des hépatites virales B, C et delta (CNR) en charge des analyses biologiques.
Les prévalences de l’hépatite B et de l’hépatite C ont été estimées à 0,3%. Mais si 80% des personnes infectées par le virus de l’hépatite C ont déclaré se savoir infectées, ce n’était le cas que pour 17,5% des personnes infectées par le virus de l’hépatite B. Un tiers des participants n’avait jamais été testé ni pour l’hépatite B, ni pour l’hépatite C, ni pour le VIH, et 85% n’avaient été testés pour aucun des trois virus. Ces résultats conduisent les auteurs à estimer que la mise en place du dépistage universel et combiné envisagé nécessiterait de dépister entre 15 millions et 40 millions de personnes.

 

* Saboni L, Brouard C, Gautier A, Chevaliez S, Rahib D, Richard JB, et al. Prévalence des hépatites chroniques C et B, et antécédents de dépistage en population générale en 2016 : contribution à une nouvelle stratégie de dépistage, Baromètre de Santé publique France-BaroTest. Bull Epidémiol Hebd. 2019;(24-25): 469-77.

 

N. B-S.

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