Les étudiants et les académiciens pro-vaccination
En parallèle du Rapport et des recommandations de l’Académie nationale de pharmacie en faveur de la « Vaccination des professionnels de santé » adopté fin mai, l’Anepf a réalisé un sondage auprès des étudiants sur le sujet.
L’Académie estime que la proportion de professionnels vaccinés est insuffisante. Elle propose donc différentes mesures pour inverser cette tendance : obligation vaccinale des professionnels de santé et des étudiants contre la rougeole, la coqueluche, la varicelle et la grippe ; formation scientifique et objective dès la première année d’étude pour lutter contre « l’hésitation vaccinale »; apport au public d’une information claire et rigoureuse sur l’utilité, l’efficacité et le rapport bénéfices/risques positif des vaccins ; accès facilité aux vaccins (gratuité, dispositifs de vaccination sur les lieux de travail ou d’enseignement)… De plus, elle recommande de « dénoncer et contrer les fausses informations » quelle qu’en soit la source, par le biais, par exemple, de campagnes et réunions d’informations.
Un sondage estudiantin édifiant
Dans le même temps, l’Anepf a réalisé un sondage auprès des étudiants pour évaluer leur implication et leur intérêt pour les vaccinations. Près de 1500 d’entre eux, de toutes les années, ont répondu entre le 29 et le 31 mai. Malgré la mise en place de la vaccination antigrippale dans les officines cette année, ils ne sont qu’un quart à être vaccinés, mais un peu plus parmi les 5e et 6e année. Les principales raisons avancées par les vaccinés sont aussi bien individuelles que collectives : « d’abord pour me protéger » (63%) et « pour ne pas contaminer mon entourage et favoriser une épidémie » (75%). Quatre sur dix le font même « par principe pour défendre la vaccination ». La plupart de ceux qui ne se font pas vacciner évoquent l’oubli ou ne se sentent pas concernés : « je n’y pense pas forcément (58%) ou « c’est surtout important pour les personnes âgées » (30%).
Ils sont largement favorables à l’obligation vaccinale pour les professionnels de santé (77% de oui et seulement 13% de non) car c’est une priorité de santé publique, en raison du risque de contagion, pour montrer l’exemple et c’est la meilleure arme contre les anti-vaccins. Pour les réticents, ce n’est pas la vaccination qui est remise en cause mais la notion d’obligation.
Concernant les outils qui permettraient d’accroître la vaccination des professionnels de santé le Top 4 est la vaccination sur le lieu d’exercice, la gratuité, la mise en avant de la vaccination par le port d’un badge par exemple et des campagnes ciblées pour chaque profession de santé.