Spécificités locales de la cartographie des cancers

Epidémiologie

Des estimations régionales et départementales de l’incidence et de la mortalitépour 24 cancers en France sont publiées pour la première fois sur le site de Santé Publique France.

Publié le 08 février 2019

Spécificités locales de la cartographie des cancers

Ces données, destinées à répondre aux besoins des ARS (Agences régionales de santé), couvrent treize régions métropolitaines et trois régions d’Outre-Mer (Guadeloupe, Guyane et Martinique) sur la période 2007-2016. Elles sont mises en ligne sur le site de Santé Publique France.
Les données d’incidence et de mortalité de 14 localisations sont mises à jour(Hommes : lèvres-bouche-pharynx, œsophage, côlon-rectum, larynx, poumon, prostate, testicule, thyroïde, lymphome malin non-hodgkinien. Femmes : lèvres-bouche-pharynx, côlon-rectum, poumon, sein, col de l’utérus, corps de l’utérus, ovaire, vessie, thyroïde). Des estimations pour de nouvelles localisations (estomac, foie, pancréas, rein, système nerveux central, lymphome de Hodgkin) et pour l’entité « tous cancers » ont été ajoutées.

 

Sur-incidence et surmortalité régionale

Chez les hommes, une sur-incidence et/ou une surmortalité des cancers liés à l’alcoolisme et au tabagisme a été confirmée en Bretagne et dans les Hauts de France. Dans certaines régions du Sud-Ouest (Occitanie, Gers, Hautes et nouvelle Aquitaine), une surmortalité de 12% chez les hommes et 15% chez les femmes a été observée pour les cancers du système nerveux central. Par ailleurs, une surmortalité par mélanome a été observée sur la côte Atlantique et la Manche (Bretagne, Pays de la Loire et Normandie).

 

Des disparités départementales

Si la situation est « globalement favorable » en Auvergne-Rhône-Alpes, il existe néanmoins un gradient est-ouest croissant de mortalité chez les hommes. Autre exemple, une surmortalité sans excès d’incidence, toutes localisations confondues a été observée dans la Nièvre et dans l’Yonne, en Bourgogne Franche-Comté.
Ces différences d’incidence observées selon les régions et les départements pourraient s’expliquer en partie par la densité médicale (absence de surdiagnostic), la pollution environnementale (cancer de la prostate) ou la circulation de génotypes de papillomavirus différents (cancer du col de l’utérus). Ces estimations ont été établies par le travail commun du réseau français des registres des cancers (réseau Francim), du service de Biostatistique-Bio-informatique des Hospices Civils de Lyon, de l’Institut national du cancer et de Santé publique France.

N. B-S. avec l’APM