Vers une Paces bis ?

Réforme des études de sante

Le système qui devrait remplacer la Paces (Première année commune des études de santé) et le numerus clausus tant décriés, dès la rentrée 2020, a été dévoilé.

Par , publié le 21 janvier 2019

Vers une Paces bis ?

Le Pr Jean-Paul Saint-André, qui a dirigé la concertation, a remis le 18 décembre dernier son rapport aux ministres Agnès Buzyn et Frédérique Vidal.Et  le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne fait pas l’unanimité dans les rangs de la profession. En particulier, chez les étudiants dont les propositions sont passées à la trappe.
Dans ce rapport, deux grandes options se dessinent pour accéder aux études de médecine, maïeutique, odontologieoupharmacie(MMOP) : s’inscrire dans une première année de licence permettant une candidature aux filières MMOPou y accéder via un Portail santé (uniquement dans les universités avec composante santé). Une candidature en fin de 2e ou de 3 année de licence serait autorisée.
En cas d’échec du candidat aux études MMOP, un accès à d’autres métiers de la santé serait possible avec une poursuite des études en L2. Le nouveau parcours d’études de santé est censé promouvoir les « passerelles et voies d’accès diversifiées ».
Mais pour l’Association nationale des étudiants en pharmacie (Anepf), ce portail est une réforme en trompe l’œil, « sans réel changement de paradigme et d’ambition », qui s’apparente à une Paces bis. Un avis partagé par les syndicats pharmaceutiques qui reprochent à l’année d’études du Portail santé d’être « une année de sélection pure », trop générale et de retarder la professionnalisation de l’étudiant.
L’Anepf poursuit donc son combat en faveur de la création de trois années de licence avec des composantes « majeure santé » et « mineure santé », afin que les étudiants recalés en filières MMOP à l’issue de la L1 ou de la L2, gardent toutes leurs chances de pouvoir faire carrière dans la santé.
Les mesures législatives nécessaires à la mise en place de la réforme seront présentées au Parlement d’ici l’été.

J. N.

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