Diagnostic précoce de certains cancers avant 75 ans

Santé Publique

Les cancers du sein, du côlon et du rectum sont diagnostiqués à un stade plus précoce chez les personnes de moins de 75 ans, selon les données d’un rapport des organismes de surveillance.

Par , publié le 27 avril 2018

Diagnostic précoce de certains cancers avant 75 ans

Santé publique France, l’Institut national du cancer (INCa), le Réseau français des registres des cancers (réseau Francim) et le Service de biostatistique des Hospices civils de Lyon (HCL) publient la première estimation nationale de la répartition des stades au diagnostic des cancers du sein, du côlon et du rectum sur la période 2009-2012. Ce rapport livre des informations sur le degré de sévérité de ces cancers lors du diagnostic : 60 % des cancers du sein, 44 % des cancers du côlon et 47 % des cancers du rectum sont diagnostiqués à un stade précoce en France.

Cette précocité est davantage constatée chez les personnes de moins de 75 ans.
Cette première étude permet de disposer de données fiables sur les stades au diagnostic des personnes atteintes d’un cancer du sein, du côlon ou du rectum. Une plus grande proportion des cancers sont diagnostiqués à un stade précoce chez les 40-74 ans, classe d’âge qui inclut la cible des programmes de dépistage organisé. Une part plus importante de cancers sont diagnostiqués au stade avancé chez les personnes âgées de 75 ans et plus.
Il existe peu de différence de répartition des stades au diagnostic entre les hommes et les femmes pour les cancers du côlon et du rectum.
Concernant le cancer du sein : seul 1 sur 10 est diagnostiqué à un stade avancé, 6 cancers du sein sur 10 sont diagnostiqués à un stade précoce (extension locale limitée), 3 sur 10 à un stade intermédiaire (extension régionale). Deux tiers des cancers du sein sont diagnostiqués à un stade précoce parmi les 50-74 ans contre 59 % des moins de 50 ans et 42 % chez les plus de 74 ans.    
Pour le cancer du côlon, 44 % des patients atteints présentent un cancer à un stade précoce et un tiers à un stade avancé. Cette répartition varie avec l’âge : les cancers diagnostiqués à un stade précoce sont plus fréquents chez les 40-74 ans (48 %) alors que ceux de stade avancé le sont davantage chez les moins de 40 ans (38 %) et les plus de 74 ans (37 %).
La répartition des stades au diagnostic des cancers du rectum est comparable à celle des cancers du côlon, avec 47 % des cancers diagnostiqués à un stade précoce et 34% à un stade avancé. Cette répartition varie avec l’âge : plus d’un cancer sur deux est diagnostiqué à un stade précoce chez les 15-39 ans (57 %) et les 50-74 ans (51 %). Les cancers diagnostiqués à un stade avancé sont plus fréquents chez les plus de 74 ans (42 %).  
La connaissance de ces données permettra d’améliorer le suivi épidémiologique des cancers pour lesquels un diagnostic précoce est possible et d’adapter les politiques publiques de prévention et de lutte.
Ce rapport sera suivi d’autres publications sur le mélanome cutané, les cancers de la prostate et de la thyroïde (fin 2018) et sur le cancer du col de l’utérus (2019).

J. S.

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