Les premières réquisitions tombent face à la grève des gardes
Une mobilisation qui ne laisse pas indifférent
À peine 24 heures après la déclaration officielle de grève des gardes, plusieurs pharmaciens ont déjà reçu des réquisitions émises par les préfectures et les Agences Régionales de Santé (ARS). Certaines réquisitions ont même été remises directement par la police ou la gendarmerie, signe d’une réaction particulièrement rapide de l’administration face à ce mouvement.
Une organisation bien huilée côté autorités
Certains professionnels témoignent de la célérité des autorités à activer le dispositif de réquisition pour garantir la continuité du service de garde. Remises en main propre ou envoyées par courrier, ces notifications rappellent que le droit de grève des pharmaciens peut être suspendu lorsque la santé publique l’exige, conformément au Code de la santé publique.
La pression administrative comme levier de mobilisation
Pour beaucoup, la réquisition rend la grève « inefficace » sur le plan pratique, car elle oblige à tenir la garde malgré tout. Mais certains pharmaciens estiment que l’impact se joue ailleurs : en multipliant les déclarations de grève, ils obligent les ARS et préfectures à gérer des centaines de réquisitions, créant ainsi une surcharge administrative considérée comme un moyen de faire entendre leurs revendications.
Des stratégies pour compliquer la tâche
Face à ces réquisitions, des discussions émergent sur la meilleure façon de les recevoir ou de les retarder. Certains rappellent que la remise en main propre est en principe nécessaire, tandis que d’autres évoquent la possibilité de déclarer la grève au dernier moment pour compliquer la logistique des autorités. Des débats apparaissent aussi sur la présentation de certificats médicaux pour justifier une impossibilité de garde, même si ces démarches restent strictement encadrées.
Un point de vigilance pour les titulaires
Il est important de rappeler que refuser une réquisition est passible de lourdes sanctions : amende et peines de prison peuvent être prononcées en cas de non-respect. La mobilisation actuelle vise donc avant tout à alerter les pouvoirs publics, sans rompre la continuité de la mission de santé publique. Les pharmaciens en garde doivent rester particulièrement attentifs à la réception de toute notification officielle dans les jours qui viennent