Soutien décisif du Sénat : Gérard Larcher s’oppose à l’arrêté du 4 août

Le président du Sénat demande sa suspension immédiate au Premier ministre

La mobilisation engagée depuis plusieurs mois contre l’arrêté du 4 août vient de recevoir un appui politique de premier plan. Reçue ce matin par Gérard Larcher, président du Sénat, l’USPO a obtenu un soutien explicite : le chef de la Haute assemblée demandera au Premier ministre de suspendre sans délai le texte controversé, accusé de fragiliser l’équilibre économique des pharmacies et l’accès aux soins de proximité.

Un rendez-vous stratégique au Palais du Luxembourg

Accompagnée des sénateurs Corinne Imbert et Philippe Mouiller, l’USPO a présenté de manière factuelle la situation sociale et économique de la profession. L’arrêté du 4 août, qui modifie en profondeur les conditions financières du réseau officinal, est perçu comme un coup porté à un maillage déjà affaibli. « Le président du Sénat a explicitement témoigné son soutien », indique le syndicat.

Une suspension d’un an réclamée

Gérard Larcher a annoncé qu’il interviendrait auprès du Premier ministre pour obtenir une suspension d’un an de l’arrêté. Objectif : donner à la profession le temps de travailler « sereinement » à un nouvel équilibre économique. Cette demande rejoint la proposition de l’USPO d’ouvrir un avenant conventionnel économique n°2, afin de réajuster les priorités de santé publique et d’assurer la viabilité des officines.

Vers une mission IGAS et un cadrage budgétaire

Dans ce contexte, l’USPO appelle l’exécutif à fournir une lettre de mission claire, assortie d’un cadrage budgétaire. Parallèlement, une mission IGAS devrait être diligentée pour associer l’ensemble des parties prenantes et définir un modèle de rémunération équitable et durable.

Le maillage officinal au cœur du débat

Le président du Sénat a insisté sur l’importance de préserver la vitalité et la couverture territoriale des pharmacies, considérées comme un pilier d’accès aux soins. Un signal fort pour une profession qui alerte depuis plusieurs mois sur le risque de déserts pharmaceutiques.

Un ultimatum fixé au 4 octobre

L’USPO reste néanmoins ferme : sans suspension effective de l’arrêté litigieux avant le 4 octobre, un recours sera déposé devant le Conseil d’État. L’échéance est désormais posée, et la tension continue de monter à l’approche de la date butoir.