L’officine passe en mode rappel !

Un levier d’efficacité au quotidien

Au comptoir, on répond encore trop souvent aux mêmes questions : « Mon médicament est-il prêt ? », « C’est bien demain pour mon vaccin ? ». Additionnées, ces micro-tâches grignotent des heures chaque mois. En automatisant les rappels par SMS, e-mail ou notification mobile, on réduit les appels entrants, on sécurise l’agenda (vaccinations, tests, entretiens) et on apporte au patient un confort devenu standard ailleurs (suivi de colis, click & collect). À la clé : plus de disponibilité pour le conseil, moins d’urgence subie, une image d’officine moderne et proactive.

Des solutions déjà opérationnelles

Côté logiciels, Winpharma intègre winSMS et winPromis pour prévenir automatiquement qu’un promis est prêt. Equasens/Pharmagest s’appuie sur le LGPI et l’OffiLocker, consigne connectée qui notifie le patient par SMS ou e-mail dès qu’un produit dû est disponible, avec retrait en autonomie. Pour les rendez-vous, Doctolib et Maiia confirment l’inscription et programment un rappel 24 à 48 heures avant la séance (vaccination, test, entretien). Ordoclic ajoute un module de rappel de renouvellement (SMS/e-mail), très utile pour la continuité thérapeutique. Valwin et Pharmao proposent des parcours digitaux complets (dépôt d’ordonnance, click & collect, livraison) avec notifications intégrées.

WinSMS de WinPharma

WinSMS de WinPharma

Des usages multiples au quotidien

Les notifications couvrent des besoins très concrets :

  • Commande prête (promis) : SMS automatique pour éviter les appels de vérification.
  • Vaccination et tests : confirmation + rappel du rendez-vous pour limiter les absences.
  • Renouvellements : alerte quelques jours avant la fin du traitement, pour éviter une rupture.
  • Click & collect / livraison : information au moment où l’ordonnance préparée est disponible.

Un budget maîtrisé

Le coût n’est pas un frein. Ordoclic inclut 150 SMS/mois dans son abonnement ; au-delà, packs de 500 SMS à 50 € HT (soit 0,10 €/SMS). Les prestataires spécialisés pratiquent des tarifs dégressifs autour de 0,05 à 0,08 € HT/SMS selon le volume. En pratique, pour environ 300 SMS/mois, on se situe entre 15 et 25 € HT. L’essentiel se joue donc sur l’organisation : qui paramètre les envois, quels modèles de messages, quelles plages horaires ? Une fois la mécanique en place, le service tourne de lui-même… et les minutes gagnées s’accumulent.

Mise en œuvre : la check-list express

  • Paramétrer d’abord les cas à plus fort impact (promis, rappels vaccination).
  • Standardiser des modèles courts, clairs, sans jargon ni promotion.
  • Informer les patients (affichage en officine / mention sur le site) et tracer les préférences.
  • Programmer des horaires convenables (journée, hors heures sensibles).
  • Suivre un indicateur simple (voir ci-dessous) et ajuster la cadence d’envoi.
Ordoclic

Ordoclic

Mesurer l’impact, convaincre l’équipe

On se fixe des KPI simples et parlants : taux de rendez-vous honorés (avant/après), délai moyen de retrait d’un promis, nombre d’appels entrants liés aux commandes. Un exemple : si les rappels réduisent de 30 % les « no-show » sur 20 rendez-vous hebdomadaires, on récupère 6 créneaux sur le mois ; rapporté au temps soignant et à la satisfaction patient, l’effet est immédiatement perceptible. Même logique sur les promis : des retraits plus rapides libèrent du volume et évitent des relances manuelles.

Pièges à éviter et comment les contourner

  • Messages trop longs ou flous : on va à l’essentiel (quoi, où, quand).
  • Multiplication des canaux non maîtrisés : on commence simple (SMS), puis on ajoute e-mail/push si besoin.
  • Confusion service/prospection : on sépare clairement les flux, avec process distinct et mentions adaptées.

Un SMS n’est pas anodin : il engage juridiquement l’officine. En cas d’erreur (mauvais destinataire, contenu inapproprié), la responsabilité du titulaire peut être engagée. Il est donc essentiel de standardiser les messages (texte court, neutre, sans information médicale sensible) et de vérifier régulièrement les numéros de téléphone enregistrés.

Un cadre réglementaire précis

La distinction est nette. Les messages de service (commande prête, rappel de rendez-vous) relèvent de l’exécution du service ou de l’intérêt légitime : pas de consentement explicite requis, à condition d’informer le patient et de lui offrir une opposition simple.

Les messages de prospection (campagnes grippe, prévention ciblée) exigent un opt-in préalable, l’identification de l’expéditeur et un moyen de désinscription visible. On complète par des règles de bon sens : plages horaires adaptées, journalisation des préférences et politique de confidentialité à jour.

Un nouveau standard de service

Notifications et rappels ne sont pas un gadget. Ils améliorent l’expérience patient, crédibilisent nos nouveaux services (vaccination, entretiens) et forment un socle de fidélisation. À chacun d’évaluer sa patientèle et son organisation ; mais, pour beaucoup d’équipes, ce service en plus devient très vite… indispensable.

OffiLocker

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