Une fermeture quasi-générale

Le chiffre frappe fort : 98 % des titulaires sondés par l’USPO vendredi dernier prévoient de fermer leur pharmacie le 18 septembre. Ce mouvement, initié fin juin et déjà marqué par une première journée de fermeture nationale le 16 août, prend aujourd’hui une dimension historique.

Une mobilisation qui dépasse les syndicats

Plus d’une officine sur deux participera en plus à des manifestations locales ou régionales. Et fait notable, 35 % des répondants sont non-syndiqués. Cette donnée confirme que nous sommes loin d’une action limitée à une étiquette syndicale : c’est l’ensemble de la profession qui se lève d’une seule voix.

Les patients aussi dans la rue… via une pétition

La mobilisation s’appuie également sur un soutien massif des citoyens. La pétition intersyndicale, diffusée en ligne et au comptoir, a déjà recueilli 2 millions de signatures. Un signal fort envoyé au gouvernement, qui montre que le combat dépasse la seule sphère professionnelle : il concerne directement l’accès aux soins de proximité.

Un ultimatum au gouvernement

Le Premier ministre a désormais quelques heures pour réagir. Si l’arrêté du 4 août sur les remises génériques n’est pas suspendu ou abrogé d’ici mercredi midi, la journée de jeudi sera un coup de semonce sans précédent. L’USPO annonce déjà que cette mobilisation ne sera qu’une étape vers l’ouverture d’une renégociation conventionnelle du mode de rémunération.

Vers une journée décisive

Jamais depuis des décennies la pharmacie d’officine n’avait connu une telle unité. Le 18 septembre pourrait entrer dans l’histoire comme le symbole d’une profession déterminée à défendre son maillage et son avenir.

Pharma365 suivra heure par heure la mobilisation, ses retombées politiques et économiques, et les suites à venir pour la profession.