Préserver le régime de retraites des pharmaciens

Caisse d'assurance vieillesse des pharmaciens

A l’heure où le gouvernement s’apprête à réformer en profondeur le système des retraites, la Caisse d'assurance vieillesse des pharmaciens défend son modèle et souhaite conserver ses réserves.

Par , publié le 13 avril 2018

Préserver le régime de retraites des pharmaciens

La deuxième édition des Rencontres de la Caisse d'assurance vieillesse des pharmaciensCAVP qui s’est tenue à Paris le 5 avril dernier avait une résonnance particulière pour les représentants et décideurs de la profession. Monique Durand, présidente de la Caisse d’Assurance Vieillesse des Pharmaciens, a défendu la singularité et la robustesse du système de retraite des pharmaciens libéraux, combinant un régime complémentaire par répartition et par capitalisation. « Un modèle adapté aux enjeux du financement des retraites de demain pleinement cohérent avec le projet du gouvernement ». Des vertus reconnues, ajoute-t-elle, par le haut-commissaire à la réforme des retraites, chargé d’organiser la concertation avec les principaux acteurs du champ des retraites et de coordonner, au niveau interministériel, les travaux de préparation de la réforme. Mais ce plaidoyer suffira-t-il à préserver le système ? Monique Durand refuse dans son projet de défense du régime des pharmaciens d’affecter les réserves constituées (8,3 Mds€) et destinées à garantir les droits des affiliés jusqu’en 2040 au financement de la réforme universelle. D’autant qu’elles vont être utiles pour combler un déficit technique d’1 M€ en 2018 sur la part en répartition (les rentrées de cotisations sont inférieures aux pensions versées). Un déficit structurel lié au fait qu’avec le choc démographique, la profession tend vers un actif cotisant pour un retraité allocataire à l’horizon 2022. Ce déficit va s’accroître pour atteindre 80 M€ en 2032. La CAVP demande également que l’assiette de cotisations des pharmaciens n’excède pas un PASS (plafond annuel de la sécurité sociale) et que les taux des cotisations soient réduits pour les professionnels libéraux, afin de pouvoir continuer à financer le régime complémentaire

Jacques Nadel 

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