Mobilisation pour le bon usage du médicament
Santé Publique
Le Collectif Bon usage du médicament émet dix propositions pour réduire l’iatrogénie médicamenteuse.
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Plus de 10 000 morts, 130 000 hospitalisations et près d’1,3 millions de journées d’hospitalisation sont dus chaque année au mauvais usage des médicaments. Pourtant dans 45 à 70% des cas ces accidents seraient évitables.
Le Collectif Bon usage du médicament créé en 2015, s’est fixé pour objectif une diminution de l’iatrogénie. Il a réuni tous les acteurs du secteur lors d’un Colloque le 22 mars dernier pour présenter son plan d’action en dix préconisations. Parmi celles-ci, certaines sont assez classiques comme fixer un objectif de réduction des décès et hospitalisations à 5 ans, créer un observatoire, renforcer la formation des professionnels de santé sur le sujet, relancer des campagnes d’information grand public
D’autres mesures sont plus nouvelles : encourager la coopération médecins-pharmaciens au travers du DPC, sensibiliser les jeunes et les salariés au bon usage du médicament grâce au service sanitaire. Concernant les outils numériques à développer, la détection des interactions médicamenteuses issues de polyprescriptions devrait se généraliser dans les logiciels d’aide à la prescription et à la dispensation tout comme le partage des données patients entre professionnels de santé via le dossier médical partagé (DMP) et grâce à l’interopérabilité des messageries sécurisées. Enfin le Collectif propose la création d’un numéro vert à destination des médecins et pharmaciens afin qu’ils puissent contacter un référent médicament face à des situations complexes.
Grâce aux actions menées depuis 2015 (campagne de sensibilisation du grand public, aide à la prescription et à la dispensation sur le site reflexeiatrogenie.fr, e-learning pour les pharmaciens d’officine, réunions interpro…) la consommation médicamenteuse chez les sujets de plus de 65 ans a été réduite permettant 185 millions d’euros d’économies entre 2015 et 2016.