Alerter élus et patients

Campagne de la FSPF

En réaction au rapport de la Cour des comptes de septembre dernier, la FSPF lance une campagne pour interpeler élus et patients intitulée « En France 1 pharmacie sur 2 va mourir ! Vous imaginez ? ... Nous non ».

Par , publié le 05 février 2018

Alerter élus et patients

« Nos confrères ont été « traumatisés » par le rapport de la Cour des comptes qui estimait qu’il y aurait 10 435 officines en trop sur le territoire » constate Philippe Gartner, président de la FSPF (Fédération des syndicats pharmaceutiques de France). La FSPF a donc conçu cette campagne pour alerter le public et les élus sur les risques pour la santé publique et l’accès aux soins en cas de fermetures massives d’officines. « Plus de 36 000 courriers partent cette semaine à destination des élus, maires, députés et sénateurs. Nous leur apportons un argumentaire pour soutenir la présence des officines » décrit David Pérard, président de la Commission Communication à la FSPF. En parallèle, toutes les officines reçoivent un courrier explicatif et une affiche à apposer en vitrine.
Deux modèles sont disponibles. Le premier, destiné aux officines de Paris, Lyon et Marseille est illustré par une destruction de la croix verte. Le second annonce avec un poteau indicateur la distance avant la prochaine pharmacie. Pour 19 départements particulièrement impactés et dans lesquels il resterait moins de 30 officines, l’affiche est personnalisée avec le nombre de pharmacies encore ouvertes.
L’affiche renvoie au site internet 1pharmaciesur2vamourir.fr qui précise le nombre de pharmacies qui restera si on applique la logique de la Cour des comptes. Des exemplaires sans le logo de la FSPF seront envoyées sur demande.
« Nous sommes dans un secteur qui ne profite pas de la croissance, alerte Philippe Garetner. Le chiffre d’affaires du médicament se monte à 33 milliards, comme en 2006 ! En cause les baisses de prix du médicament et les mesures de maîtrise médicalisée qui font diminuer le nombre de boîtes de médicaments vendues (-1,4% d’unités en 2017). Le médicament (remboursé et non remboursé) représente 82% de l’activité moyenne d’une officine ».
Le syndicat préfère prendre les devants et tirer le signal d’alarme au début d’une année qui s’annonce difficile au plan économique. « Compte-tenu des baisses de prix de janvier et février 2018, nous prévoyons déjà 141 millions d’euros de baisse de marge pour l’officine » calcule Philippe Gaertner qui s’inquiète « Comment allons nous financer les hausses salariales ? »

J. S.

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